Instrument public, portant que les syndics ou procureurs des villes de Montazels [Aude, C-on Couiza], "Cruce" [Sainte-Croix, au terroir de Montazels] Conilhac de la Montagne [C-on Couiza], Leuc [d°, V-ne la Serpent], Saint-Julia [d°, d°], Rouvenac [C-on Quillan], Sauzils [d°, C-ne Fa], Brenac [C-on Quillan], Esperaza [d°], Fa [d°], en la terre du Haut-Razès, disaient qu'ils étaient en possession depuis le pont d'Alet jusqu'au col de Mouscaille [C-ne Conilhac], à Saint-Julia, au col de Sainte-Croix, à la Ventouse de Brenac, d'acheter du sel, soit un demi quartier pour leurs hospices et un quart pour saler leurs porcs, et d'en acheter plus de celui de Sigean qui est porté par Villesèque [C-on Durban], Albas [d°], Villerouge [C-on Monthoumet], Félines [d°], où la leude est payée au Roi, puis Monthoumet, Lanet [même C-on], Montcournié [C-on Couiza, C-ne Missègre], Arques [C-on Couiza], Coustaussa, jusqu'à Couiza, où la leude est payée au seigneur de "Vituns et à Quillan, et avaient supplié le sénéchal Simon Briseteste de révoquer la défense faite à ce sujet, et que finalement ils avaient proposé au sénéchal Henri d'Elise comme transaction que les gens des villes susdites et d'Antugnac [C-on Couiza], de Saint-Jean de Paracol [C-on Chalabre] et de Ginoles [C-on Quillan] aient de la Notre-Dame de septembre à la Toussaint le droit de transporter du sel desdits lieux pour leurs usages et dépenses, moyennant 4 d. t. à payer au Roi et à son fermier du salin de Carcassonne par charge d'âne, et 6 par charge de cheval le sénéchal tint conseil avec Me Sicard de Lavaur son juge-mage, Frisco Risomanni, patron des causes royales, R. Costa, juge du Bourg, Geraud Galard, juge de Minervois, Pierre de Provins, viguier de Carcassonne, P. Effroy (Effredi), chevalier, châtelain de Montréal, Geoffroi de Varennes, connétable de Carcassonne, J. Déodat, gardien du salin, maîtres P. de Medenchis, Guillaume Peyre, procureurs du Roi, et accepta l'offre. Témoins : Adam de Merolles, chevalier, viguier de Minervois, Me Guilhem Arnaud de Paris, Guillaume Maury, Bernard de Brugairolles, notaires royaux de Carcassonne, et Raymond de Pradal, notaire public de la cour royale de Carcassonne, qui reçut l'acte, qui fut grossoyé par P. Guilabert, notaire royal de Limoux. Dans vidimus royal du 10 avril 1297. Ed. Ordonnances. I, 720-722. Mention, Mahul, V, 345.