Réponses faites par les consuls du Bourg et de la Cité de Narbonne, aux questions qui leur avaient été faites par Gui Chevrier, sénéchal de Carcassonne dans l'hôtel de Raymond de Pollan, archidiacre de Fenouillet : le Roi a-t-il directement le droit d'exercit et de chevauchée dans Narbonne, ou l'a-t-il par le main du vicomte ? reçoit-il, par sa main propre, le serment de fidélité des habitants de la ville, ou par la main du vicomte ou d'un autre seigneur ? de qui les consuls tiennent-ils le consulat dans le Bourg comme dans la Cité ? Après avoir déclaré qu'ils n'entendent en rien préjudicier aux libertés et coutumes de la ville, les consuls répondent : - sur le premier point, que lorsque le Roi mande l'exercit, c'est immédiatement aux consuls, lesquels mandent, à leur tour, et réunissent la montre, la conduisent et la présentent au Roi, ou à son représentant, ce qui a été de tout temps pratiqué à Narbonne ; - sur le second point, que le Roi reçoit directement, par lui-même ou par ses députés, le serment des habitants, qui lui jurent fidélité contre tout homme vivant ou mort, et même contre le vicomte, s'il lui était rebelle ; - et sur le troisième point, que les consuls tiennent le consulat du Roi, avec tous ses droits, ses libertés et prérogatives, ainsi que l'ont toujours tenu leurs prédécesseurs. Enfin, à une quatrième question du sénéchal, relative au dernier subside de guerre, les consuls répondent que ce subside a été payé intégralement par la ville au trésorier du Roi à Carcassonne, et qu'il ne leur en a rien été remboursé. Original parchemin.